Feels so good, not to love you like I did Le « Feels So Good » de Léonard Cohen vient rajouter une dimension nouvelle à la dizaine de chansons qui portent ce titre. Une fois de plus, on pourrait penser qu’il ne s’agit là que d’une boutade, de la revanche ironique et de mauvaise foi de celui qui a perdu l’amour. Mais cette chanson laisse un arrière-goût étrange et profond, et nos idées poursuivent leur chemin dans le mystérieux sous-bois de l’âme, où il n’y a pas d’ombre sans lumière, et pas de lumière sans ombre. Il faut « positiver » nous dit-on, dans la version moderne (et commerciale) de l’adage « A quelque chose, malheur est bon ». Ne plus aimer = Ne plus souffrir. Ce n’est pas plus compliqué que cela ! Ne plus penser – Ne plus craindre. Ne plus désirer – Ne plus envier – Ne plus jalouser. Ne plus parler – Ne plus lutter – et oublier… Et remplir sa vie des petits riens qui sont les ersatz de la liberté. Savourer la solitude comme un bienfait… Et puis découvrir, peu à peu, le vide, la béance du temps, le vertige de l’absence… Et comprendre enfin que c’est lorsqu’on a l’essentiel qu’on s’en laisse détourner par le superflu. C’est Si Bon C’est si bon de n’ pas t’aimer comme jadis Comme s’ils avaient retiré mon bandeau et dit : « Laissons donc ce prisonnier en vie » Comme s’ils avaient retiré mon bandeau et dit : « Laissons donc ce prisonnier en vie » C’est si bon de m’éveiller par moi-même le matin Boire un café dans la cuisine, allumer c’ qui rapproche un peu ma fin Ah, la liberté se vend partout, tout comme des petits pains Oui, la liberté se vend partout mais l’amour ne se vend point Ah, et tu flottes dans mes rêves comme si c’était ton droit Tu me montres comment, par toutes ces petites choses que j’aime vraiment, tu me broies Mais je laisse faire tout ça tant que nous n’avons par à nous battre toi et moi Oui, je laisse faire tout ça tant que nous n’avons par à nous battre toi et moi Je ne sais rien de demain, mais je sais ce qui va se passer Je n’ai plus de questions à poser, ni réponses à trouver Sous peu, je n’ me souviendrai plus de c’ que je t’ai promis de ne pas oublier Sous peu, je n’ me souviendrai plus de c’ que je t’ai promis de ne pas oublier C’est si bon de ne plus avoir l’angoisse De savoir qui tu as, aime, touches, embrasses Oh, chérie, qui se douterait que la solitude puisse offrir tant de grâces Te serais-tu doutée que la solitude puisse offrir tant de grâces C’est si bon de n’ pas t’aimer comme jadis Comme s’ils avaient retiré mon bandeau et dit : « Laissons donc ce prisonnier en vie » Comme s’ils avaient retiré mon bandeau et dit : « Laissons donc ce prisonnier en vie » (Traduction – Adaptation : Polyphrène) |