![]() Bien que cette chanson, comme l’ensemble de l’œuvre de Léonard Cohen, puisse faire l’objet de multiples lectures et interprétations, et puisse notamment être considérée comme se plaçant à l’échelle individuelle (les rapports interpersonnels) ou collective (les conflits armés), certains messages apparaissent très clairement. Ce qui est considéré comme « la » vérité n’est souvent qu’un point de vue, et l’histoire en fait ensuite peu de cas. Ce qui nous paraît essentiel est parfois dérisoire, et les causes que nous défendons n’ont qu’une valeur relative face à ce qu’elles mettent en cause, et qui est souvent la vie humaine elle-même. Dans la recherche du pouvoir et de la domination, apprendre la haine est la première étape qui prépare à la seconde : apprendre à rejeter, détruire, tuer. Les grands desseins des hommes sont bien futiles face aux conséquences de leur folie : la négation des deux inséparables conditions de l’Humanité que sont l’Amour et la Liberté. ALN PEU IMPORTELa guerre finie, La paix, signée Pas pris, j’ai pu Franchir la ligne Pas pris, pas vu Mais recherché Je vis chez vous Bien déguisé Sur ma vie, j’ai Fermé la porte Creusé des tombes Qui vous échappent L’histoire abonde De faits, de contes J’avais un nom, Mais peu importe Peu importe Peu importe La guerre finie, La paix, on signée Des vérités vivent Et d’autres meurent J’ignore lesquelles Alors qu’importe Votre victoire Fut si complète Que vous vous êtes Mis dans la tête D’enregistrer Nos petites vies Couteaux, bérets Marmites, habits Les jeux de dés De nos soldats Nos pierres taillées Nos opéras Nos lois de paix, Celles qui s’entendent : L’époux dirige, La femme commande Les formes de haute Indifférence Que l’on appelle Amour, je pense La haute indifférence Qu’on nomme sort Nos noms sont plus Intimes encore Noms si profonds, Et noms si forts Du sang pour moi Pour vous, limon Point n’est besoin Que ça demeure Des vérités vivent Et d’autres meurent Peu importe Peu importe Je vis ma vie Passée, en sorte Des vérités vivent… Je n’ pouvais pas Tuer comme vous J’essaie de haïr Mais j’y échoue Tu m’as trahi Ou essayé Tu les honnis Mais t’es ralliée Tel est ton cœur Telle est ta bouche Un bol de mensonges Couvert de mouches Tu les sers bien Ça n’m’étonne point Tu es des leurs Tu es leur genre Peu importe Peu importe L’histoire abonde De faits, de contes Tu tiens le monde Alors, qu’importe Peu importe Peu importe Je vis ma vie Passée, en sorte Je vis en grand Je vis en vrai Dans des strates de temps Que tu n’peux cliver Ma femme est là Avec mes mômes Leurs tombes ne craignent Pas vos fantômes Au fond, dans les Racines tortes Je vis ma vie Passée, en sorte (Traduction - Adaptation : Polyphrène) Texte et Traduction - Adaptation du poème antérieurement publié : So never mind Peu Importe La guerre finie, La paix, on signe Pas pris, j’ai pu Franchir la ligne Sur ma vie, j’ai Fermé la porte J’avais un nom, Mais peu importe Votre victoire Fut si complète Que vous vous êtes Mis dans la tête D’enregistrer Nos petites vies Couteaux, bérets Marmites, habits Les jeux de dés De nos soldats Nos pierres taillées Nos opéras Nos lois de paix, Celles qui s’entendent : L’époux dirige, La femme commande Les formes de haute Indifférence Que l’on appelle Amour, je pense La haute indifférence Qu’on nomme sort Nos noms sont plus Intimes encore Noms si profonds, Et noms si forts Perdus pour moi Et, pour vous, morts Point n’est besoin Que ça demeure Des vérités vivent Et d’autres meurent Des vérités vivent Et d’autres meurent J’ignore lesquelles Alors qu’importe Je n’ pouvais pas Tuer comme vous J’essaie de haïr Mais j’y échoue Nul homme ne voit Le grand dessein Ni qui sera L’ dernier humain L’histoire abonde De faits, de contes Vous tenez le monde Alors qu’importe (Traduction – Adaptation : Polyphrène) |